→ Ewen un homme torturé, qui fuit devant la gentillesse car toute sa vie, cela à été synonyme d'hypocrisie et de douleur. Il est légèrement instable, aime la solitude, et la déteste en même temps; car c'est dans le moment où l'on se sent seul que nos pensées peuvent nous rendre fou, et comme sa tête renferme des souvenirs terribles et agonisant, autant ne pas provoquer ce phénomène plus que désagréable.
→ Il a un petit côté combatif de sa personnalité, qui l'empêche de mourir, malgré tout. Il lui arrive de parler la tête haute, de rechercher la compagnie d'autrui et de rire, et cela pour de vrai, et non parce qu'il est victime de la drogue.
→ Il voue une haine sans pitié aux personnes à pouvoirs, car ils lui ont gâchés toute sa vie. C'est pour cela qu'il les traque, les uns après les autres, pour les tuer. Une vengeance. Une douce vengeance.
→ Une seule chose positive dans tout ce désastre psychologique, c'est que vous aurez beau essayer de le briser, de l'humilier, de l'écraser, encore et encore, il ne reste plus rien. A part sa liberté, mais il y tient chèrement.
→ Sa liberté, et sa vie, avant tout le reste. Peut-être même que sa liberté passe avant sa vie, c'est à discuter selon les jours.
→ Il travaille, il traque les gens aux pouvoirs pour son propre compte. C'est entre eux et lui, et il n'aura besoin d'aucune société de chasseurs pour en venir à bout, il s'en porte garant.

Si Le pouvoir de l’auto-destruction, peut être ? Non, franchement, aucun.

Certaines personnes pensent que la vie n'est qu'un jeu. Un jeu de table. On se fait tous secouer dans un gobelet neuf mois, et puis les dés sont jetés. Certains ont une suite de sept, d'autres, malheureusement, n'ont que des double un. Tout le monde essaye donc de faire avec ce qu'il possède, et ainsi de suite. Tout n'est qu'une question de hasard, de chance, et de destin. Ces trois choses là, réuni forment la vie elle-même. Dénuée de sens, absurde. D'autres personnes en revanche, croient que la vie est une série de cycles. Des roues à l’intérieur d'autres roues, toutes remplissant une fonction bien définie. Une machine industrielle efficace. Parfois, dans certaines occasion, cette machines à des ratés, mais à la fin, on arrive toujours à trouver une logique. Partout.
Ewen ferrait parti de ce deuxième genre de personne. Non, enfaîte, il ferait parti des membre de cette catégorie qui y croit dur comme fer.
Pourtant, en ce mois de décembre, sous le ciel gris de Cove Bay, dans le bourbier des champs de maïs, encore ensevelis sous la neige, le guitariste Ewen Steaphan Ó Cléirigh avait jugé bon de revoir cette théorie de très près. Personne n'aurait pensé qu'il contesterait ce point de vue qui avait jusqu'alors gouverner sa petite vie. Pourtant c'est ce qui arriva. Tout cela à cause d'eux, les gens aux pouvoirs.

Assis dans sa voiture, une petit subaru qu'il avait déjà depuis quatre ans – Quand sa vie était encore d'une logique implacable. -, Ewen était rangé sur le côté. - Une piste cyclable, pour ainsi dire. - Il attrapa un sac à vomi dans la pile posée à côté de lui, sur le siège passager. La suite il l'a connaissait. Toujours la même : Il colla son visage dedans et ouvrit les vannes. Il vomissait beaucoup maintenant, et sans trop de signes avant coureurs. Parfois un goût métallique dans la bouche, ou un haut le cœur, et d'autres fois, rien du tout ; Juste un « eurgh » et ça sortait tout seul. Salut, bon appétit. La conduite devenait donc risquée, or il devait conduire, premièrement parce qu'il avait pour obligation de se déplacer, afin de rechercher des informations sur eux. Et deuxièmement parce qu'il avait beaucoup de chose auxquelles il devait réfléchir, et c'était toujours au volant qu'il pensait le mieux.
Il vomissait beaucoup ces derniers temps, à cause de la drogue. A cause de la drogue, et de la dépression peut être. Parfois notre corps nous dit « Stop, j'en peux plus, c'est trop pour moi. » et notre esprit l'écoute, et ils nous lâchent tout les deux. Alors il ne nous reste plus qu'à livrer dernière bataille, et périr. C'était ce qui arrivait à Ewen. Sa dernière bataille, avant de demander à quelqu'un de sonner le clairon pour lui. A cause d'eux, il allait mourir à cause d'eux.

Il voyait déjà le tableau. Le grand tableau. Il allait tirer sa révérence et on pourrait voir alors dans les avis de décès présent au journal de la ville son nom, suivit d'un « Après un long combat contre la drogue, et patati, et patata. » Tada tada. On ne le verrait plus à Cove Bay, lui et sa guitare, qui traquait tours à tours ces gens étranges, aux capacités surhumaines.

Il n'avait pas tout de suite commencé à les chasser. Juste quand ils étaient aller trop loin en détruisant sa fiancée. Bethany. Une personne toujours souriante, qui l'obligeait à se lever le matin en se disant « La vie est belle, et j'y crois. » Une personne qui s'était retrouvé au mauvais moment, au mauvais endroit. Un feu s'était déclenché dans l'immeuble où ils habitaient tout les deux, à cause de l'un de ces monstres. Un faiseur de feu, qui n'avait su contrôler son don. Ewen avait pu s'en sortir, mais pas sa belle, qui était enceinte. La faute à pas de chance. Alors sa vie bien rangé s'était transformer en brasier, comme un champ de cannes à sucre par grand vent. Et il était parti en chasse.

Il savait que ces paranormaux existaient, il y avait même un temps, quand ils n'avaient pas dépassés les bornes, où ils les appréciaient presque. C'est vrai, ils auraient pu être utile à la société. Ils auraient pu, mais ils ont préférer tout détruire. A commencé par la vie de cet homme qui fut comblé.
Le monstre qui avait causé la mort de Bethany, il l'avait tué. C'était le premier, et ça aurait du être le dernier, mais quand on à goûté au plaisir au plaisir de détruire la personne que nous haïssons le plus, qui nous a fait le plus de mal, on en redemande. Son cœur en avait redemandé, et son esprit lui avait dit de tous les tuer. Un par un. Douloureusement, délicieusement.

Il laissa son estomac fatigué se soulager encore un peu, et quand il décida que c'était terminé, Ewen sortit de sa voiture pour aller mettre le sac en plastique à la poubelle la plus proche. Puis il remonta dans son véhicule et mit le contact, laissant le moteur se mettre en route doucement.

La drogue avait été son aide. Contre la dépression qui le narguait, après le départ soudain de sa fiancée. C'était bon de ne plus avoir le contrôle, de se laisser aller complètement. Mais cette drogue lui avait valu des pertes soudaines d'esprit. Quand il était assit sur un trottoir, à gratter sa guitare, pour se faire un peu de sous, les gens avait pour habitude de changer de cap. Les mères prenaient leurs mômes par la main, et les obligeaient à marcher sans s'arrêter, même si la musique d'Ewen était plaisante à entendre. Dans ces instants de moins en moins rares, il planait le plus souvent. C'était là qu'il jouait le mieux, même si il avait toujours bien jouer. Parfois il chantait aussi, dans la rue, ou dans les rares salles de concerts qu'il remplissait. Les paroles de ses chansons avaient changer elle aussi, comme lui. Elle avait évolué pour correspondre à sa personne. Sa personne détruite, qui se détruisait encore. Il ne gagnait pas beaucoup d'argent, juste assez pour payer le loyer de son appartement et vivoter. Mais cela il s'en fichait éperdument. Ce qui comptait était l'extermination de ces monstres. La petite voix qui lui parlait dans sa tête le lui avait dit.

Tues les tous, Ewen. Tous. Les gens croyaient qu'il était fou les rares fois qu'il leurs racontait cela. Mais ils étaient tous cinglés ici, alors tu reprendras bien un peu de thé.

Il ferma les yeux un instant et soupira. Puis il les rouvrit brutalement et alluma le GPS. Un modèle perfectionné, qui l’appelait par son prénom. Ewen sourit doucement, malgré que sa vie fusse un vrai enfer, il aimait toujours autant les joujoux.

« Salut Ewen. On part pour une petite ballade, à ce que je vois. » L'interpellé jeta un coup d’œil au coupures de journal qui contenaient diverses informations sur le prochain monstre qu'il exterminerait. Il devait conduire encore un peu avant d'arriver devant son domicile, où il laisserait la petite voix en lui prendre le contrôle des opérations. Je m'occupe de tout, et ce monstre qui sortira bien sagement de sa maison ne comprendra pas ce qui lui arrive, lui disait-elle.
« C'est exact. Et c'est un bon jour pour une balade, tu ne trouves pas ? »